• ENSEIGNEMENT

    Professeur, ESCP Europe.

    Chargé de cours, Paris 7.

    Organisation

    Management

    Stratégie

    Conseil en organisation

    Epistémologie des sciences sociales et de la gestion

    Ethique

  • Centre d’études et de recherches sociologiques

    Orientations scientifiques du CERS

    Créé en 2000, le CERS est un centre d’études et de recherches sociologiques dont les travaux s’organisent autour de deux grands thèmes, la formation des valeurs sociales et des sentiments collectifs, qui se combinent et définissent quatre axes : sociologie de l’argent, anthropologie des sentiments moraux, approche clinique des phénomènes politiques, sociologie de la connaissance. Ces recherches s’inscrivent dans une approche sociologique, ouverte aux apports d’autres disciplines comme la psychologie, la psychanalyse, l’économie, la gestion, l’histoire ou la philosophie.

     

    Basé à l’ESCP Europe, le CERS travaille en relation étroite avec d’autres centres de recherches et notamment avec le Laboratoire de Changement Social de l’Université de Paris 7, avec lequel il a tissé de nombreux liens et développé plusieurs projets de recherches.

    Fondé en 2000 par Jean-Philippe Bouilloud, Eugène Enriquez, et Véronique Guienne, il est dirigé actuellement par Jean Philippe Bouilloud, Eugène Enriquez, Anne Vincent Buffault, et Marion Armellino-Vallet.

     

    Forum de rencontre et de discussion, le CERS organise chaque année un séminaire sur une thématique et des colloques et/ou journées d'étude, qui donnent lieu à des publications.

    Liste des thématiques

    • Séminaires 2000/2003 :  « Argent, valeurs et sentiments moraux »
    • Séminaire  2003-2004 : « L’intégrité »
    • Séminaire 2004-2005 :  « Autorité »
    • Séminaire  2005-2006 : « Autorité, engagement, responsabilité »
    • Séminaire 2006-2007 : « La pensée du quotidien »
    • Séminaire 2007-2008 : « Normes et transgressions » 
    • Séminaire 2008-2009 : « Le mythe de la réalité »
    • Séminaire 2009-2010 :  « Refus de voir, refus de savoir »
    • Séminaire 2010-2011 : « Le toucher, de l'évidence au symbolique » 
    • Séminaire 2011-2012 : « Temps et contretemps »
    • Séminaire 2012-2013 : « La conviction »
    • Séminaire 2013-2014 : « La peur »
    • Séminaire 2014-2015 : « La suite dans les idées »
    • Séminaire 2015-2016 : « Le secret »

    Séminaire 2016-2017 : « La prise de parole »

    « De l’entrée dans la parole de l’infans, à l’émergence de nouveaux acteurs dans l’espace public, la prise de parole fait événement, voire avènement. Elle accompagne toujours les révoltes et les révolutions à l’état naissant. Elle est commencement, ouverture des possibles, mais aussi cri, quand elle ne peut plus être retenue. Sa distribution, ses règles interrogent les conditions de possibilité de la démocratie, alors que les régimes de la représentation entrent en crise. La participation à l’échange de paroles est toujours à réinventer dans la sphère politique, dans les organisations, dans l’intimité.

     

    La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute disait Montaigne. Le conteur s’appuie sur son auditoire, pour que sa parole fasse écho. L’art de la conversation nécessite de partager, de questionner, d’interpeller et de rebondir : converser, ce n’est pas discourir. Prendre la parole c’est accepter le risque de l’interruption, ce que le bavard essaie de différer par le soliloque. Jules Renard disait qu’écrire, c’est parler sans être interrompu.

     

    Au début était le verbe, nous dit l’évangile de St Jean. « Parole, parole, parole » répondait une célèbre chanteuse italo-égyptienne, en écho probablement au « words, words words » de Shakespeare. Du bavardage à l’universel reportage, du commentaire à la communication publicitaire ou politique, cette prise de parole peut être noyée dans un fond sonore grandissant ou une pléthore d’informations, « d’éléments de langage », qui réduisent au mutisme et à la perte de la voix propre. Ceux qui maitrisent la parole peuvent en faire une arme, un outil de domination, de manipulation, qui s’appuie sur les richesses et la maitrise de la langue : est-ce pour cela que Barthes disait que la langue est fasciste ?

     

    La parole interdite, empêchée, confisquée incite à des stratégies de contournement : le verbe rare du taiseux, la parole inspirée du prophète hérétique, le langage secret des minorités et des subalternes. Les jeux de mots, l’humour permettent de jouer de l’équivoque, de multiplier le sens, de se confronter à l’absurde et à l’intraduisible en se jouant des poncifs ou de la doxa.

    Donner sa parole, c’est promettre. Dire le vrai, c’est avoir le courage de la vérité, ou de « l’effort vers le vrai ». La parole nous engage mais sous quelles modalités ?

     

    Nous convierons sociologue, historiens, anthropologues et linguistes, psychanalystes et psychologues mais aussi activistes et militants à prendre la parole pour réfléchir à ces questions. »

    • 13 Octobre 2016 : Marion Armellino-Vallet, Jean-Philippe Bouilloud et Anne Vincent-Buffault -  séance introductive
    • 17 novembre 2016 : Michel Rabaud, Ministère de la Culture et de la Communication, "Partager la parole dans la cité : une action d'éducation populaire".  
    • 15 décembre 2016 : L. Dahan, ESCP Europe, "Porter la parole d’un autre : enjeux et angoisses du traducteur".
    • 12 Janvier 2017 : D. Belliard, Conseiller de Paris, Coprésident du groupe des elu-es écologistes au Conseil de Paris, "Le Vert est dans le bruit - être audible ou inaudible en politique"
    • 23 Février 2017 : Marion Armellino-Vallet, Psychanalyste-Psychothérapeute, "Se déprendre de la parole: mutisme, réticence, entre retrait radical et résistance acharnée"
    • 23 Mars 2017 : Sylvie Pierre-Brossolette, Membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, "La prise de parole politique et ses règles"
    • 20 Avril 2017 : Iclâl İncioğlu, Psychologue sociale, intervenante en milieu humanitaire: "Recueillir la parole de l'autre dans le contexte d'accueil des réfugiés: sens, résonances, limites". 
    • 18 Mai 2017 : Federico Tarragoni, Sociologue, Université de Paris 7, "Devenir peuple en prenant la parole. Réflexions sur la politique populaire entre l'Amérique latine et Nuit debout". 
    • 15 Juin 2017 : Exercices d'admiration